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BDIDU Blog Actualités juridiques Droit Immobilier et Droit de l'Urbanisme par Christophe Buffet Avocat Spécialiste en Droit Immobilier et Droit Public Tél. 02 41 81 16 16 - Page 8

  • Suspension de la claude résolutoire d'un bail commercial

    Faits et procédure :

    • Un bail commercial a été conclu en 2004, stipulant l'obligation pour le locataire d'exploiter le fonds de commerce.

    • En 2019, le bailleur a constaté la fermeture du restaurant et a délivré un commandement de reprendre l'exploitation, visant la clause résolutoire du bail.

    • Le bailleur a ensuite assigné le locataire en constatation de la résiliation du bail.

    • Le locataire a demandé un délai avec suspension des effets de la clause résolutoire.

    Décision de la Cour de cassation :

    • La Cour de cassation a cassé partiellement l'arrêt de la cour d'appel.

    • Elle a estimé que la cour d'appel avait violé l'article L. 145-41, alinéa 2, du code de commerce, en refusant d'examiner la demande de délai avec suspension des effets de la clause résolutoire.

    • La Cour a rappelé que la suspension des effets d'une clause résolutoire peut être décidée par le juge, quel que soit le manquement aux obligations reproché au locataire.

    • La Cour de cassation a donc cassé l'arrêt de la cour d'appel concernant :

      • la constatation de l'acquisition de la clause résolutoire,

      • le rejet de la demande de suspension des effets de la clause résolutoire,

      • Les condamnations qui en découlent.

    • L'affaire est renvoyée devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence pour être rejugée sur ces points.

    Points importants :

    • L'article L. 145-41, alinéa 2, du Code de commerce : il permet au juge d'accorder des délais au locataire et de suspendre les effets de la clause résolutoire, quel que soit le manquement reproché.

    • L'obligation d'exploitation du fonds de commerce dans un bail commercial.

    • La procédure de la clause résolutoire.

    En résumé, cet arrêt clarifie l'étendue du pouvoir du juge en matière de suspension des effets de la clause résolutoire dans un bail commercial, en rappelant qu'il peut accorder des délais au locataire, même en cas de manquement à l'obligation d'exploitation du fonds.

     

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  • VEFA et non conformité : attention au délai d'action

    Cet arrêt de la Cour de cassation concerne un litige lié à la vente d'un appartement et de places de stationnement en l'état futur d'achèvement (VEFA). Voici un résumé des points clés :

    Faits et procédure :

    M. [J] et Mme [L] ont acquis un appartement et deux places de stationnement de la société Iroise promotion en 2015, avec livraison en 2017.
    Ils ont ensuite constaté des désordres et non-conformités, notamment concernant la dimension d'une place de stationnement extérieur.
    Après une expertise judiciaire, ils ont assigné le promoteur et d'autres intervenants en indemnisation.
    Le promoteur a opposé une fin de non-recevoir pour forclusion de la demande relative à la place de stationnement.
    Décision de la Cour de cassation :

    La Cour de cassation a rejeté le pourvoi de M. [J] et Mme [L].
    Elle a confirmé la décision de la cour d'appel, qui avait déclaré irrecevable leur action en indemnisation concernant la place de stationnement extérieur.
    La Cour a estimé que cette action relevait de la garantie des non-conformités apparentes (article 1642-1 du Code civil) et non de la responsabilité contractuelle de droit commun.
    Par conséquent, l'action était forclose, car engagée plus d'un an après l'ordonnance désignant l'expert judiciaire.
    Points importants :

    Distinction entre la responsabilité contractuelle de droit commun et la garantie des non-conformités apparentes en VEFA.
    Application du délai de forclusion d'un an prévu par l'article 1642-1 du Code civil.
    La Cour de cassation a considéré que le préjudice subi par les acquéreurs, découlait d'une non-conformité contractuelle, et que les articles 1642-1 et 1648 du code civil sont d'ordre public, et exclusifs de l'application de la responsabilité contractuelle de droit commun dans les rapports entre vendeur et acquéreur en VEFA.
    En résumé, cet arrêt rappelle l'importance de respecter les délais de forclusion en matière de VEFA et précise le régime juridique applicable aux non-conformités apparentes.

     

     

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